Animaux en ville : tout ce qu’il faut savoir

Déclarer un chien d’attaque ? Signaler la présence de rats ou de souris au pied de son immeuble ? Contacter la mairie de Rennes pour demander la destruction d’un nid de frelons asiatiques ?

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Photo d’un nid de frelon asiatique d’allure sphérique dans un arbre.

Droits réservés : Arnaud Loubry, Rennes Ville et Métropole

Voici les réponses à vos questions les plus courantes sur les animaux, désirés ou subis, en ville.

Si vous êtes propriétaire d’un chien catégorisé, communément appelé « chien d’attaque » ou « chien de défense » selon sa catégorie, il est obligatoire de le déclarer à la mairie de votre lieu de résidence (lien externe).

Les chiens d’attaque (1ʳᵉ catégorie) sont :

  • Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier (chiens dits « pit-bulls »),
  • Mastiff (chiens dits « boerbulls »),
  • Race Tosa.

Les chiens de garde et de défense (2ᵉ catégorie) sont :

  • Race Staffordshire terrier ou American Staffordshire terrier (inscrits au LOF),
  • Race Rottweiler,
  • Race Tosa

Pour faire la déclaration de votre animal à la mairie de Rennes, renvoyez le dossier complété auprès du service (contact en pied de page).

La victime de morsure d’un chien sur le territoire rennais doit :

  • Consulter un médecin (pour obtenir des soins et des justificatifs de morsures) ;
  • Déposer une main courante ou porter plainte au commissariat ;
  • Déclarer l’incident auprès du service Santé Environnement de la Ville de Rennes (coordonnées en bas de page).

La Ville informera le propriétaire de la déclaration de morsure et lui demandera notamment de faire réaliser, sous délai à compter de la notification, une évaluation comportementale de son animal mordeur ainsi que trois examens vétérinaires (période de surveillance sanitaire en prévention de la rage).

Comme de nombreuses villes, Rennes n’échappe pas à la présence de rats et à leur augmentation. Pour trois raisons principales : 

  • Les déchets alimentaires abandonnés dans la rue ou les parcs ;
  • Les réseaux d’assainissement privés, parfois vétustes, qui offrent un abri facilement accessible ;
  • Le réchauffement climatique, par effet indirect, des températures plus élevées créent un environnement plus favorable à la reproduction.

Des actions sont régulièrement menées par les services de la Ville pour réguler la population des rats. À l’été 2024, les actions de dératisation ont été renforcées en surface, mais également en souterrain. La Ville est intervenue massivement dans plusieurs quartiers : Le Blosne, Bréquigny, Villejean, le centre-ville et Maurepas. En surface : des boîtes dédiées ont été déployées (un millier de boîtes ont été installées). Durant la période estivale encore, une équipe spécialisée a effectué 250 interventions, soit une moyenne de six par jour. En souterrain, la Ville a aussi procédé à des opérations de dératisation.

Des actions concrètes qui seront renforcées et complétées dans les prochains mois : 

  • Une campagne d’information proposée pour sensibiliser les habitants aux bons gestes à adopter, pour empêcher l’accès des rongeurs à de la nourriture ou à des refuges, et prévenir les comportements qui les attirent ;
  • La médiation de terrain : des sanctions sont prononcées par des agents de la Ville pour lutter contre les cas d’incivilités, à cette fin un travail de coordination est mené avec les bailleurs sociaux… Le service Santé Environnement de la Ville, renforcé cet été, s’appuie sur l’action de la brigade anti-incivilités, qui intervient dans le champ des incivilités liées aux déchets ;
  • Le renforcement du nettoyage des espaces publics ;
  • La dératisation en surface et en souterrain ;
  • La coordination avec les bailleurs sociaux pour renforcer la vigilance sur les espaces privés.

Les bons gestes pour limiter leur prolifération

Contre la présence accrue des rats en ville, chacun peut agir :

  • En déposant ses sacs d’ordures ménagères dans les bacs prévus à cet effet ;
  • En ne mettant pas ses déchets sur l’espace public ;
  • En ne déposant pas d’aliments non adaptés (viande, fromage, pain) dans les composteurs ;
  • En ne nourrissant pas les oiseaux (résidus de graines ou tout autre aliment), la pratique est interdite ;
  • En étant vigilant lors des repas sur l’espace public (restes alimentaires).

S’agissant de la présence de rongeurs sur des espaces privés, le service Santé Environnement apporte une mission de conseil et d’expertise pour indiquer aux Rennais les pratiques à mettre en œuvre pour éradiquer leur présence.

Signalez leur présence

Les signalements concernant la présence de rongeurs sur l’espace public sont à adresser :

Frelon asiatique

Le frelon asiatique se nourrit du nectar sucré des fleurs, de miellat ou de fruits mûrs, et met à mal les populations d’abeilles notamment. Son nid, érigé en mars-avril, est utilisé une seule fois et abandonné à la fin de l’automne. Il peut parfois atteindre jusqu’à 1 mètre d’envergure et se situe principalement dans les arbres, mais également dans des abris aérés, ou parfois même au sol. L’arrivée des frelons asiatiques a été constatée à Rennes en 2011.

Si le nid de frelons asiatiques est chez vous, vous serez orienté vers la société Hynera Environnement (lien externe), mandatée par la Ville de Rennes.

Lors de l’appel téléphonique, des questions vous seront alors posées par ce prestataire afin de s’assurer de la nature du nid. Sous réserve que les conditions le permettent, le nid sera détruit. Cette opération est gratuite.

Attention aux exceptions. Ne sont pas prises en charge :

  • La destruction des nids de frelons asiatiques assurée par une société de désinsectisation autre que Hynera Environnement ;
  • La destruction des nids d’autres hyménoptères tels que les guêpes ou frelons communs (dans ce cas, se rapprocher d’une entreprise spécialisée en désinsectisation) ;
  • Les interventions sur les espaces privés autres qu’à vocation d’habitation.

Les bons gestes à adopter

  • Vérifiez avant de tailler une haie ou avant de couper ou d’élaguer un arbre s’il y a des insectes aux alentours ;
  • Ne tentez pas de détruire vous-même un nid de frelons par le feu, l’eau, un insecticide… quelle que soit sa taille ;
  • Ne vous approchez pas à moins de cinq mètres d’un nid ;
  • Ne bouchez pas les trous d’accès d’un nid (les frelons chercheront à sortir par une autre voie et à réimplanter un nid ailleurs) ;
  • Ne pas s’affoler, faire de grands gestes à proximité ;
  • Ne pas décrocher ou s’accrocher d’un nid ;
  • Ne pas tenter de déterrer un nid souterrain ;
  • Prévenir ses proches ou toute personne susceptible de l’approcher.

Que faire en cas de découverte d’un nid ?

Contactez Cité Zen : 

Frelons communs et guêpes

La Ville de Rennes n’intervient pas pour détruire des nids de frelons communs et de guêpes dans les propriétés privées. Elle le fait seulement dans les espaces publics. Dans l’espace privé, il appartient donc à chacun de faire appel à un prestataire.

Abeilles

En cas de présence de nid ou d’un essaim d’abeilles, vous pouvez contacter le service Santé Environnement de la Ville de Rennes (coordonnées en pied de page) pour obtenir la liste des apiculteurs rennais susceptibles de venir récupérer l’essaim à votre domicile. En cas d’impossibilité de récupérer l’essaim par un apiculteur, l’administré devra prendre lui-même en charge l’intervention d’un prestataire.

Animaux de compagnie

Pour connaître les règles générales à respecter concernant les animaux de compagnie, consultez le site service-public.fr (lien externe).

Animal perdu

Si vous avez perdu votre animal, contactez la société Sacpa, gestionnaire de la fourrière animale, au 02 99 60 92 22, afin de vous assurer qu’il n’a pas déjà été pris en charge. D’autres moyens sont également à votre disposition.

Plus d’informations sur le site service-public.fr (lien externe).

Animal errant

Contactez la mairie de Rennes si vous constatez la présence d’un animal errant via :  

Moustique tigre

D’origine tropicale, petit et vif, le moustique tigre a été repéré en septembre 2021 pour la première fois à Rennes. On le reconnaît à ses zébrures noires et blanches. Il peut transmettre à l’homme des virus comme celui de la dengue, du chikungunya et du zika. Le moyen de réduire sa prolifération ? Éliminer les gîtes larvaires pour empêcher le développement des larves.

Pour le moustique tigre, un gîte larvaire est un point d’eau stagnante dans lequel la femelle fécondée pourra pondre plusieurs centaines d’œufs à chaque ponte. Il est important de sensibiliser les habitants à la nécessité de vider tout récipient pouvant constituer un lieu d’accueil idéal au moustique tigre.

À cette fin, l’Agence régionale de santé (lien externe) (ARS) Bretagne travaille en collaboration avec la Ville de Rennes pour sensibiliser les habitants aux bonnes pratiques, notamment dans les quartiers dans lesquels le moustique tigre a été repéré. Au printemps, la population de moustique tigre réapparaît, c’est le bon moment pour agir.

Principales caractéristiques

  • Il est noir et blanc, très foncé, légèrement pailleté d’argent et plus petit que le moustique commun ;
  • Ses ailes sont noires, sans taches, légèrement transparentes ;
  • Il est moins craintif vis-à-vis de nos gestes ;
  • Sa piqure provoque un bouton ressemblant à une cloque un peu plate, comme une ampoule, de 5 mm à 2 cm de diamètre ;
  • La piqure du moustique tigre gratte quasi immédiatement, puis s’endort, mais peut réapparaître après la douche pendant plusieurs jours.

Adopter les bons gestes de prévention

À l’extérieur

  • Videz, au moins une fois par semaine, les coupelles, les dessous de pots et de jardinières, les vases et tous les récipients, y compris ceux sur les rebords de fenêtre. S’ils sont trop lourds, mettez du sable ou un mince filet d’huile dans le sous-pot, pour empêcher les larves de s’y développer.
  • Couvrez les bacs récupérateurs d’eau de pluie et autres réserves d’eau d’un tissu ou d’un voile anti-insectes aux mailles fines.
  • Retournez l’arrosoir ou le seau qui ne servent pas au quotidien. Un fond d’eau stagnante suffit au moustique.
  • Rentrez tout ce qui peut stocker l’eau dans le jardin ou sur la terrasse : les bâches, le pied de parasol, la brouette, les jouets…
  • Jetez les vieux pneus.
  • Ramassez les fruits tombés et tous les objets inutiles susceptibles de stocker un minimum d’eau, qui traînent dehors.
  • Une piscine ? Filtrez régulièrement l’eau et traitez cette dernière (chlore, sel).
  • Vérifiez le bon écoulement des gouttières, lorsqu’elles sont obstruées, elles retiennent l’eau.
  • Arrosez sans excès, pour ne pas créer des poches d’eau stagnante.

À l’extérieur

  • Utilisez un ventilateur : les moustiques détestent l’air en mouvement, un ventilateur les tient à distance.
  • La moustiquaire fixée aux fenêtres des chambres ou au-dessus des lits est une solution efficace, pour les enfants comme pour les adultes.
  • Portez des vêtements clairs, amples et couvrants, aux heures où le moustique tigre pique : tôt le matin, et surtout, en fin de journée, avant la tombée de la nuit.
  • Les moustiques ont un odorat très développé et aiment l’odeur de la transpiration. Douchez-vous après une séance de sport ou une activité qui a demandé des efforts.

La Ville de Rennes a mis en place un plan d’action et de lutte contre le moustique tigre reposant sur quatre axes : 

  1. l’information du public,
  2. l’action sur le terrain,
  3. la conduite à tenir en cas de déclaration de maladie vectorielle,
  4. la prise en compte du risque moustique dans les projets d’aménagement urbain.

Dans ce cadre, la Ville a mené une opération de porte-à-porte auprès des habitants des alentours du CHU à Pontchaillou et de l’hôpital Sud. À cette occasion, deux agents de la Ville ont visité les extérieurs des habitations et, dans la mesure du possible, identifié et neutralisé tous les récipients artificiels pouvant contenir de l’eau et ont veillé à ce qu’aucune larve ne puisse s’y développer.

Vous pensez l’avoir vu ? Signalez-le !

Chenilles processionnaires du pin et du chêne

Un arrêté préfectoral visant à limiter l’exposition des populations aux soies urticantes des chenilles processionnaires du pin et du chêne est exécutoire depuis le 3 juillet 2024.

Ces espèces ont progressé sur le territoire métropolitain grâce au réchauffement climatique, et donc à des hivers plus doux, à la sylviculture de pins (son habitat) et à la destruction des milieux écologiques qui abritaient ses prédateurs (les haies notamment).

Ces dernières peuvent provoquer des réactions allergiques graves chez les humains et les animaux.

Les reconnaître

Ce sont des espèces grégaires : elles vivent en groupe. Ainsi, si vous voyez une chenille seule, ou si elles sont sur d'autres espèces d'arbres et d'arbustes que le pin et le chêne il est peu probable qu’il s’agisse d’une chenille processionnaire.

  • Les processionnaires du pin sont en procession lorsqu’elles descendent : dès que les températures sont propices, elles se déplacent en file indienne pour s’enfouir sous terre entre janvier et mai : période pendant laquelle elles sont particulièrement dangereuses, car elles se situent au niveau du sol. Les descentes sont les plus massives en mars-avril pour le nord de la France. À noter que ces périodes peuvent fortement varier, selon les aléas climatiques.
  • Les processionnaires du chêne ne sont que sur les chênes et ne descendent pas, elles restent en paquet sur le tronc. Elles sont potentiellement nocives d’avril à juillet.

Signalez-les

  • Signalez la présence de chenille au sol (processionnaire du pin) ou sur le tronc (processionnaires du chêne) via le site web dédié (lien externe).
  • Le propriétaire du logement où sont observées les chenilles contacte un professionnel certifié pour procéder à la destruction des nids les plus accessibles.

Quelques recommandations

  • Ne pas s’approcher, toucher les chenilles, leurs nids,
  • se tenir à distance des arbres porteurs de nids,
  • ne pas tenter de détruire les nids par ses propres moyens, 
  • en forêt, porter de longs vêtements, éviter de se frotter les yeux pendant la balade,
  • bien laver les cultures de son jardin en cas de nids à proximité,
  • éviter de sécher son linge à proximité d’arbres infestés.

Que faire en cas d’exposition ?

Pour l’homme :

  • Vous pensez avoir été touché ? Prenez une douche, changez de vêtements. Ne frottez pas les lésions pour éviter de casser les poils invisibles présents.
  • En cas de signes d’urgence : détresse respiratoire, perte de connaissance… Appelez immédiatement le 15, le 112 (ou le 114 pour les personnes sourdes et malentendantes). En cas de présence de poils dans l’œil, consultez rapidement un ophtalmologue.
  • En cas d’autres symptômes (rougeur, démangeaison) : appelez un centre antipoison ou consultez un médecin. Si possible, photographiez la chenille pour permettre d’identifier l’espèce avec certitude.

Pour vos animaux domestiques :

  • Consultez un vétérinaire ou appelez un centre antipoison vétérinaire. 

À noter : 

  • Les poils visibles sur les chenilles ne sont pas ceux qui sont urticants. Les poils urticants sont microscopiques et contenus dans des ballonnets sur le dos de la chenille, ils sont invisibles à l’œil nu.
  • Les nids abandonnés peuvent encore garder leur potentiel urticant pendant plusieurs années.

Vous pouvez également trouver de nombreuses informations liées aux animaux en ville sur des sites de référence, notamment sur les sujets suivants : 

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Pour aller plus loin

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Face à la crise de la biodiversité, la Métropole et la Ville ont un programme ambitieux impliquant plusieurs acteurs, visant à préserver et restaurer la biodiversité, pour garantir un environnement …

    Au premier plan, un plan d’eau. En arrière-plan, le chêne multicentenaire de Méhalée, à Mordelles.