Les réseaux de chauffage, d’électricité et de gaz

Rennes Métropole compte quatre réseaux de chaleur, auxquels s’ajoutent les réseaux de distribution publique du gaz et d’électricité.

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    Un homme s’attèle à la construction d’un réseau de chaleur enterré.

    Droits réservés : Arnaud Loubry, Rennes Ville et Métropole

    Qu’est-ce qu’un réseau de chauffage urbain ?

    Un réseau de chauffage urbain est un système de chauffage collectif à l’échelle d’un ou de plusieurs quartiers. La chaleur est introduite dans un réseau souterrain sous forme d’eau qui circule à haute température en circuit fermé, et sans cesse réutilisée. Cela permet d’alimenter en chauffage et eau chaude sanitaire des logements collectifs, des équipements publics (hôpitaux, piscines, établissements d’enseignement, etc.) et des établissements tertiaires (bureaux, centres commerciaux, etc.).

    Schéma du parcours du circuit depuis la chaufferie centrale jusqu'à la sous-station de l'abonné.

      En savoir plus sur le chauffage urbain sur le site France chaleur urbaine (lien externe).

        Depuis le 1ᵉʳ janvier 2015, Rennes Métropole est autorité compétente pour la création, l'aménagement, l'entretien et la gestion des réseaux de chauffage urbain. Le territoire de Rennes Métropole compte quatre réseaux de chaleur en service et un en cours de création.

          Cartographie générale des réseaux de chaleur métropolitains.

          Chiffres clés

          • 106km de réseaux dans la métropole
          • 32000tonnes/an de CO2 évitées
          • 117000métropolitains raccordés à un réseau de chaleur

          5 réseaux publics de chauffage urbain dans la métropole

          Ces réseaux de chaleur assurent le chauffage et la fourniture d’eau chaude sanitaire à des logements et des bâtiments publics et tertiaires;

            Le réseau Rennes Nord-Est, né de l’interconnexion du réseau Rennes Nord, créé à la fin des années 1970, et du réseau Rennes-Est, en service depuis 2015 : 25 700 équivalents logements raccordés, 332 points de livraison, 56 km de réseaux. Le réseau de Rennes Nord-Est a fait l’objet d’une procédure de classement. Cela permet notamment d’imposer le raccordement au réseau de chaleur d’un nouveau bâtiment qui ferait l’objet d’une demande de permis de construire ou à tout bâtiment existant qui modifierait son installation de chauffage, et qui se situeraient en grande proximité du réseau.

                Le réseau du Sud de Rennes Métropole, réseau historique créé à la fin des années 1970 : 31 000 équivalents logements raccordés, 291 points de livraison, 47 km de réseaux. Ce réseau va se développer, sur Rennes, mais également Saint-Jacques de la Lande, avec 32 km de réseau supplémentaires et 256 nouveaux points de livraison. À terme, il alimentera 47 000 équivalents logements. Le réseau Sud va faire l’objet d’une procédure de classement.

                    Le réseau de Vezin-le-Coquet, en service depuis 2010 : 677 logements et six équipements raccordés, 24 points de livraison, 2 km de réseaux.

                      Le réseau de Chartres-de-Bretagne, en service depuis 2017 : 267 logements raccordés, onze points de livraison, 1,5 km de réseaux (dont 0,8 km en service et 0,7 km en attente).

                        Le réseau du Rheu, en cours de création, desservira à terme : 778 équivalents logements, quinze points de livraison, 2,3 km de réseaux.

                          Par ailleurs, le territoire compte des réseaux de chauffage privés, parmi lesquels le réseau desservant le campus de Beaulieu (université de Rennes).

                          Les rapports d’activité des réseaux de chaleur de la métropole sont disponibles sur demande par mail (lien externe).

                          En savoir plus sur les sites des sociétés En'Rnov (concessionnaire du réseau Rennes Nord-Est) (lien externe)et Enersud (concessionnaire du réseau du Sud de Rennes Métropole) (lien externe).

                          Des réseaux métropolitains plus respectueux de l'environnement

                          Le chauffage urbain présente de nombreux avantages pour les abonnés et les métropolitains, même pour ceux qui n’y sont pas raccordés.

                          Moins de gaz à effet de serre

                          Les réseaux de chaleur urbains métropolitains ont une empreinte carbone plus faible que celle du gaz. Ils contribuent à lutter contre le réchauffement climatique et à renforcer l'autonomie énergétique de la métropole, grâce au recours privilégié aux énergies locales : les déchets ménagers et la biomasse. En 2023, les réseaux de chaleur métropolitains ont été alimentés à hauteur de 35% par des énergies renouvelables issues de la combustion de bois. Cela a évité l’émission de 32 000 tonnes de CO2.

                          Le redémarrage de l'unité de valorisation énergétique de Villejean permettra de valoriser à nouveau la chaleur issue de la combustion des déchets ménagers ; les réseaux de chaleur métropolitains devraient alors être alimentés à hauteur de 65% par des énergies renouvelables et de récupération.

                          Le 1ᵉʳ Plan climat-air-énergie territorial de Rennes Métropole (2018), prévoit que les énergies renouvelables et de récupération représentent, en 2030, de 70 à 85% du mix énergétique, sur chaque réseau de chaleur. Le tout nouveau contrat du réseau du sud de Rennes Métropole permet de viser un taux de 100% d'énergies renouvelables dès 2028.

                          Plus de bois local

                          L’entretien périodique des forêts et des haies bocagères permet d’alimenter les réseaux de chauffage et offre une ressource économique à la filière agricole et forestière. L’objectif de Rennes Métropole est de favoriser les circuits courts d’approvisionnement. Elle impose à ses gestionnaires de chaufferies une proportion toujours plus élevée de bois issu de la taille des parcelles forestières et des haies bocagères, ainsi que des rayons maximums d’approvisionnement de 50 à 130 km selon les types de bois. Rennes Métropole vise aussi à diversifier le type de bois admissible dans ses chaufferies. À l'horizon 2028, du bois de fin de vie (bois d'ameublement et de déconstruction) sera aussi accueilli sur le réseau Rennes sud.

                          Des coûts maîtrisés pour les abonnés, des factures plus transparentes

                          Des coûts maîtrisés pour l’usager

                          Disponibles localement, les énergies renouvelables ou de récupération bénéficient de coûts d’achat relativement stables, voire encadrés par la collectivité, à l’inverse des énergies fossiles. Leur utilisation permet de mieux maîtriser l’évolution de la facture de chauffage et d’eau chaude sanitaire.

                          Une facturation plus transparente

                          Pour l’abonné, il y a deux factures : une pour le réseau primaire, une pour le réseau secondaire. Pour les logements collectifs, le coût total de ces charges est réparti entre chaque usager par le syndic ou le bailleur, sous la forme d’appels de charges réguliers.

                          La facture mensuelle pour le réseau primaire comprend :

                          • une part variable selon l’énergie consommée par chaque abonné, appelée R1 sur la facture, qui couvre l’achat des énergies utilisées,
                          • une part fixe, l’abonnement, répartie entre les abonnés, appelée R2 sur la facture. Elle couvre notamment l’entretien et la maintenance des installations, le renouvellement programmé des équipements ainsi que les investissements relatifs au développement, à la modernisation et aux éventuelles mises en conformité des installations.

                          Le coût pour le réseau secondaire varie, lui, selon la nature et le périmètre des prestations que l’abonné a confiées par contrat à un opérateur de son choix. Il est donc facturé à l’abonné par l’opérateur. Ce coût comprend généralement deux éléments :

                          • l’entretien et la maintenance des installations,
                          • le renouvellement programmé des équipements.

                          Des installations plus sécurisées et fiables

                          • L’absence de stockage de combustible et de chaudière dans les immeubles garantit aux occupants des bâtiments raccordés, sécurité et tranquillité.
                          • Les installations en chaufferies, soumises à une réglementation plus stricte qu’une installation individuelle et à des contrôles fréquents, font l’objet d’une surveillance et d’un entretien renforcés.
                          • Des engagements sont pris pour la continuité du service public, ce qui permet de garantir le bon fonctionnement de l’ensemble de ces équipements, sur le réseau primaire (c’est-à-dire le réseau de distribution public situé en amont des immeubles et des bâtiments raccordés), 365 j/an et 24h/24.

                          Une gestion des réseaux de chaleur de Rennes Métropole, déléguée ou gérée en régie

                          La gestion des réseaux de chaleur métropolitains peut être déléguée à un opérateur énergéticien, au travers de contrats de concession de moyenne, voire longue durée : c’est le cas des réseaux de chaleur urbains de Rennes Nord-Est, Rennes Sud et de Vezin-le-Coquet. C’est alors le concessionnaire qui assume l’entièreté des responsabilités et des dépenses, sur la conception, la réalisation des ouvrages et l’exploitation des installations, et qui, en contrepartie, facture ce service aux abonnés.

                          Rennes Métropole a fait le choix d’une gestion en régie pour le réseau de chaleur de Chartres-de-Bretagne et le futur réseau de chaleur du Rheu. Concrètement, c’est la régie des réseaux de chaleur de Rennes Métropole qui est alors aux commandes :

                          • en assurant le financement des installations,
                          • en assumant l’ensemble des responsabilités et performances d’exploitation. L'exploitation est confiée à un opérateur énergéticien après mise en concurrence, pour un contrat entre trois et six ans,
                          • en commercialisant le réseau, c’est-à-dire en démarchant de futurs abonnés, intéressés par ce service, qui décideront donc de raccorder leur patrimoine au réseau de chaleur urbain,
                          • en facturant directement le service auprès de chaque abonné.

                          Les gestions déléguées ou en régie cohabitent, en fonction des contextes et de leurs avantages respectifs, au cœur de la gestion des réseaux de chaleur métropolitains, avec toujours le même objectif : un service public performant et engagé dans la transition énergétique du territoire, résilient et durable, accessible pour les habitants du territoire.

                          Rénovation de copropriétés : des aides au raccordement

                          Le raccordement au réseau de chauffage d’une copropriété, s’il s’inscrit dans un projet de rénovation globale Bâtiment basse consommation (BBC), peut faire l’objet d’une aide de la collectivité.
                          Renseignez-vous sur le site Eco Travo (lien externe), un service public de Rennes Métropole.
                          Faites-nous parvenir vos questions ou vos remarques sur le chauffage urbain. (lien externe)

                          Les réseaux de distribution publique du gaz dans la métropole

                          Depuis le 1er janvier 2015 et dans le cadre de la loi Maptam, Rennes Métropole est autorité organisatrice de distribution publique de gaz sur son territoire. Rennes Métropole s'est ainsi substituée aux communes qui géraient jusqu'à cette date, cette compétence.

                          Sur le territoire de Rennes Métropole, 37 communes sont alimentées en gaz.

                          En 2017, Rennes Métropole a mis en place avec GRDF, l'opérateur obligé, un traité de concession unique, pour une durée de 30 ans, qui a vocation à regrouper progressivement toutes les communes à l'échéance de leur contrat.

                          Désormais, des actions en faveur de la transition écologique sont intégrées selon les 6 axes suivants : 

                          • La planification énergétique territoriale ;
                          • La sobriété, efficacité énergétique et aménagement de l’espace urbain ;
                          • L’essor de la mobilité durable et du bioGNV ;
                          • Le développement de la méthanisation et de la valorisation énergétique d’autres gaz renouvelables ;
                          • La responsabilité sociale et environnementale de GRDF et la traçabilité de l’empreinte carbone de son activité, à l’échelle du territoire ;
                          • L’ancrage local.

                          Dernier rapport d'activités de GRDF (2023) sur demande auprès de srec@rennesmetropole.fr
                          Faites-nous parvenir vos questions et remarques sur le gaz. (lien externe)

                          Les réseaux de distribution publique d’électricité dans la métropole

                          Le SDE35 est l'autorité organisatrice unique du service public de la distribution de l'électricité en Ille-et-Vilaine depuis le 3 novembre 2009 (article 33 de la loi n° 2006-1537 du 7 décembre 2006).

                          Créé en 1964, le SDE 35 est propriétaire des réseaux de distribution électrique et contrôle l'activité du concessionnaire Enedis.

                          Au titre de cette compétence, ses missions sont notamment d'assurer la modernisation des réseaux électriques dans les communes rurales et leur dissimulation pour l'ensemble des 333 communes du département.

                          Consultez le dernier rapport d'activité (lien externe) et autres publications du SDE35.  

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